Les oliviers tordus par les temps
et par des vents d'orages, se sont levés
sur le sourcil étroit de cette terre,
comme s'ils enlaçaient le sol et la pierre
de leurs branches qui ont tant souffert
qui s'agrippent, qui restent,
et qui partagent leur véraison
avec les rares passants
"Prenez et mangez... buvez-en..."
Tous, qu'ils trouvent tous leur nourriture
d'une marche amère emplie de miracles
et dans la vérité une grande méfiance,
ainsi seront-ils, aussi tordus que les oliviers,
agrippés avec confiance
à cette terre, tenaces
au sens de sa pierre
et à un vent d'orage
miséricordieux.
Gotsis Dimitris
15 Voix poétiques de Chypre
Antonis Pillas - Elpida Kouloumbri-Ghazal
Université Paul Valéry - Montpellier, 1997