Au bout de chaque sentier de forêt, il y a un médecin qui se fraie un passage en posant son stéthoscope sur la poitrine des arbres. N'entendant jamais rien battre sous l'écorce, il signe d'arbre en arbre le permis d'en faire des cercueils. Pris de vertiges quelquefois, il dessine une jolie clairière avant de poursuivre son chemin avec une patience d'insecte. Et si les médecins se trompaient ? Si les arbres n'avaient pas un cœur semblable au nôtre et portaient leur cœur en dehors d'eux comme font les crabes avec leurs os ? Si pour tuer un arbre, il fallait viser en plein dans le soleil ? |
Max de Larminat
L'Arbre natal