De tendres chemins En douces clairières De bruyère en pins, Se respire un air chargé de résine. De vagues de dunes En vagues eaux pâles Musarde une lune D'étangs qui s'étalent. Craquent sous les pas des branches d'épines. De hameaux déserts En huttes de brande Se risque l'écho D'un dernier troupeau, Et toute la lande Glisse vers la mer... Et soupire d'aise la forêt tranquille Mêlant ses racines En molles collines Tirant ses amarres, elle défend son île. De lumière chaste Poudrant la charmille Aux vibrants contrastes D'un rouge couchant, Les landes scintillent De gemmes d'argent... Silence immobile de fin de saison, Troublante harmonie de nuit de passion.
De rares prairies en sombres fourrés Les Landes gémissent...
D'étranges marais en brassées de joncs Les Landes frémissent...
Pays impalpable et sobre beauté, Immuable terre de sérénité, Landes qui inspirent Landes qu'on respire À en expirer... |
Madeleine Mansiet-Berthaud
De sable et d'eau
Princi Negue Editor, 2002