Une fille forestière hante ma mémoire
les lys venaient s'endormir dans son corps
flamme d'or, vacillante, dans le miroir
la nuit la tenait par la main.
La nuit
elle lisait dans les arbres le destin.
La nuit
elle disait la tendresse de l'eau multipliée.
La nuit
elle allait, abîmée,
le corps brûlé par ardence d'amour.
Danièle Auray
Le sang du silence
Éditions Subervie, 1982