En Russie, si l'on en croit une énigme, le saule était un bouquet de soleil. Parfois on y distinguait une fleur plus lumineuse : un coq dont le plumage rutilant tombait jusqu'à terre. En Chine, la feuille de saule se présentait comme une suite de symboles, composée des étoiles de la constellation de l'Hydre. Ces étoiles se levaient les soirs de mai, dès la première lune de l'été, époque des repas funèbres. Ici, couchés sur le flanc, les saules sont rassemblés par la lame d'un bulldozer, gigantesque bûcher qu'on arrose de mazout. La flamme n'en voudra pas. |
Gaston Puel
Terre-plein
Thierry Bouchard