A ma mère
Cela se fit une nuit pure,
Si pure cette nuit là...
Ma mère, un jeune roseau.
Mon père, vigueur d'arbre.
Les peupliers chantèrent
Près de l'eau.
Tout fut si profond,
Tout si abondant.
Ma mère fut troublée
Par le chant des peupliers.
Dans les prés de turquoise
Les grillons ont parlé...
Ah, grillons bavards !
Au clair de lune
par votre faute je suis né
Comme cela poète...
Traduit par Max-Pol Fouchet
Gourguen Mahari
La poésie arménienne
Les Éditeurs français réunis