Dans la nuit le grand pin
chuchote à la femme bouleau :
venez calmer mes ardeurs estives
buvez à mes blessures de résine
venez caresser mon derme racorni
humecter mes aiguilles de peine
que je perds pour abolir le temps
dans d'éternelles ruines
Michel Sicard
Exils prochains
Galilée, 2004