Que faire quand j'ai si mal
ô bouleau
Dormir mais je me réveille
les souvenirs s'effeuillent
et reviennent par rafales
ô bouleau
Ma petite fille est morte
ô bouleau
un grand chant mortuaire
déploie son noir suaire
m'en enveloppe me porte
ô bouleau
Ma détresse mais comment la dire
ô bouleau
en ces mots à quatre épingles tirés
Par mon désespoir je dirai
aux mots qu'ils ne veulent rien dire
ô bouleau
Wladyslaw Broniewski
Vingt-quatre poètes polonais
traduits par Georges Lisowski
Éditions du Murmure, 2003