Arbre qui brilles dans la nuit, brûlant du feu d'un songe
et d'un cœur intérieur ardent qui vit et meurt,
écriture tracée d'une métamorphose
ancienne et d'une énigme irrésolue,
mémoire de silence, abrite-moi !
Je suis venu vers toi riche de ma parole,
et les mots se sont tus dans ma bouche, endormis.
Alors j'ai vu. Que toute chose dénommée
est un buisson ardent d'où s'élève une voix
qui nous appelle, et non pas que nous appelons,
mais qui brûle en soi-même et toujours se dérobe
au désir que nous eûmes de son nom.
Jean-Yves Masson
Poèmes du festin céleste
L'Escampette, 2002
Marc Chagall
Moïse devant le Buisson Ardent
Musée National de Nice