De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? — Je n’en sais rien.
L’orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphir ou l’aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m’effrayer.
Je vais… où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.
M.-A.-V. Arnault
Le Magasin universel
Publié sous la direction de savants, de littérateurs et d'artistes
Octobre 1936