Reproche ou louange, je ne sais,
d'aucuns ont noté devant moi-même
combien je soigne mon jardin.
Il faut en convenir. Je m'en occupe assez.
Je cultive ce jardin. Une olivaie.
Des balcons à longues ramures
et des fenêtres suspendues
au-dessus de l'horizon ou en trompe-l'œil.
Les vents y entrent apportant leurs nouvelles.
Ils en sortent en emportant les miennes.
Ou tombent en chemin et se perdent.
La voix de mes amis lointains
me manque je l'avoue. Mes mots
ne se portent que vers les oliviers
et leur va de même chacun de mes soins. Je reçois en échange
ce que disent les branches
et l'offrande saisonnière.
Cela est de sens.
Zef Skirò Di Maxho
Anthologie de la poésie albanaise
par Alexandre Zoto
Éditions Comp'Act, 1998