Le tarin se suspend aux aulnes effeuillés
Et les grands migrateurs aux lourdes ailes d'ombre
Contre le vent rageur luttent dans le ciel sombre
Au-dessus des grands bois que l'automne a rouillés
Tout au long des chemins surpris par la tempête
Et malgré les grands « Non » qu'en secouant leur tête
Ils tracent sur le ciel les peupliers si grands
Doivent laisser leurs feuilles au furieux ouragan
Louis Scutenaire
La Citerne
Poèmes complets (1913-1945)
Brassa, 1987