J’ai ma maison dans un arbre dont les racines invisibles plongent aux fins fonds des enfers.
Invisible est aussi le tronc, traversé de part en part des sept ondes de l’arc-en-ciel.
Il y vogue une nef ronde, habitée d’un peuple invisible, aux quatre vents de l’horizon.
Sa porte s’ouvre à l’orient, au jardin d’or du Levant, c’est pourquoi on l’appelle la Belle Porte. |
Anne-Marie Désert
Quatre saisons dans l'arbre transparent
Poèmes tirés du roman La Belle Porte
Books on Demand Editions, 2010