Et un arbre m'étreignit entre ses bras purs
Je te suis, lui dis-je, fou et résolu, combattant des hauteurs
Et je pénétrai dans le très clair sentier de sa musique
Brillant comme le gros poisson du plaisir.
Oh ! illumination !
La blanche naissance d'îles subtiles
En une mer chantée
La fraîcheur d'ailes surgies au-delà des nerfs
Et l'éclatement de langages nouveaux devant mon corps
Le tout fut de s'élever
Comme un bois sans mystère
Ou le lucide grillon bec du fleuve
Flâneur de l'aire humaine.
Même la nuit, si belle dans son abstraction
Se dressait au-dessus des sables quotidiens
Tendrement nue pour être aimée.
Et je l'aimai
Sous une pluie d'étoiles et de corps fugitifs.
Mais plus tard, furtivement, l'arbre s'en est allé.
Cesáreo Martínez
revue "Gárgola", n°5
Celebraciòn III
Y un árbol me estrechó entre sus brazos puros
Te sigo, dije, resoluto loco luchador de alturas
Y penetré en la senda clarísima de su música
Brillante con el pez gordo del deseo
Oh iluminacion !
El blanco nacimiento de islas súbitas
En un mar cantado
El fragor de alas surgidas más allá del nervio
Y el estallido de lenguajes nuevos ante mi cuerpo
Y todo fue elevarse
Como un bosque sin misterios
O el lúcido grillo pico de río
Merodeador del oído humano
Aún la noche, tan bella en su abstracción
Se alzaba desde las arenas cotidianas
Tiernamente desnuda para ser amada.
Y la amé
Bajo una lluvia de estrellas y cuerpos fugitivos.
Mas luego, sigiloso, el árbol partió.
Cesáreo Martínez
de "Gárgola", n°5