Traversés par le vent, sous les nuages, dans la pénombre du matin. Depuis un mois ils sont tout nus, gris, et se suffisent à eux-mêmes. Je marche sous les branches : il y a un crépitement secret : les pensées, les cheveux, l'ongle d'un sentiment à moitié détaché : une épine qui se prépare, qui navigue véloce à l'intérieur du sang. |
Antonella Anedda
Les Poètes de la Méditerranée
Gallimard, 2010
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Alberi
Attraversati dal vento, sotto le nuvole, nel mattino scuro. Da un mese sono nudi, grigi, sufficienti a se stessi. Cammino sotto i rami: c’è un crepitio segreto: i pensieri, i capelli, l’unghia di un sentimento a metà staccato: spina che si prepara, che naviga veloce dentro il sangue. |
Anabasi
Il catalogo della gioia
2003
Vinicio Berti