Un arbre enveloppe un nuage,
un oiseau enveloppe l'arbre
et une plume de l'oiseau disperse l'air
pour faire place au signe maintenant là.
Ce qui enveloppe est enveloppé par ce qu'il enveloppe
mais le signe nouveau passe justement
entre l'enveloppé et ce qui enveloppe
et défait le paquet.
Le soir devient un dieu.
Un arbre descend alors d'un nuage,
le nuage descend d'un oiseau
et une plume de l'oiseau écrit le nouveau signe
sur le versant qui vient d'être dégagé. (III. 6b)
Roberto Juarroz
Poésie verticale
Traduit de l'espagnol par Roger Munier
Fayard, 1989