Cyprès, on te dit arbre de cachot, ton dedans réservé aux morts, ton noir pénétré de promesses noires. À qui te fierais-tu ? C'est l'olivier qui vêt la blouse d'enterrement, la grise du maître d'école, pas toi, les morts ne sont pas tes enfants. Une branche de temps en temps s'écarte de ton ascension, s'incline alourdie d'invisible épouvante, sèche. Pourquoi ? Nul n'est à la sève, n'explique. Nul ne conteste que la branche soit morte. Voilà. On se sent un peu plus sans défense. |
Marcel Migozzi
Revue Poésie 1
n°14, juin 1998
Le cherche midi éditeur