Un long souffle hypnotique
D'arbre en arbre se propage
En bruissements symboliques
Ondoyant paysage,
Vermeil transmutatoire
Exalté de vieil or
Qui parle de Merveille,
De sommeil et de mort...
Ah quiétude enchanteresse,
Des sous-bois enchanteurs
Quand j'arpente, sans tristesse
La saison qui se meurt
Où planent les vapeurs,
D'une ondée aux eaux douces
Qui serpentent dans la mousse,
En un silence rêveur...
Sous la féérie verte,
Des feuillages translucides
Afflue ce charme ancien
Lumière d'un songe d'automne
Peuplée d’Œils aériens,
Et de présences alertes
Aux pensées chrysalides,
Que Novembre environne...
Puis, rampent lentement les miasmes,
Et les terreurs lunaires
Quand s'endort le soir
Sur la clairière fantôme
Aux murailles de fougères,
Sépulcrales et rousses
Lugubre sentier de ronce
Sanctuaire crépusculaire...
Eloah Sun
Feu... Sangs... Ombre...
Lacour Éditeur, 2011