(Les femmes aux hommes de guerre)
Ces ombres faibles
ces ombres fragiles
que le miroir menteur
dit que nous sommes
Ces humeurs de personnes
aux âmes offensées
trahies, outragées,
fouettées par le vent
et à peine portées
par leur jambes diaphanes
sont le clair reflet
d'une compression amère
photogrammes distordus
voulus par qui ?
Nous ne sommes pas d'accord, messieurs !
Nous sommes les feuilles tendres
de jeunes rameaux,
mais d'un bois infini
qu'il se perd au regard...
Nous attendons que le vent
nous unisse à son chant
nous respirons en silence
en relâchant les semences
nous adoucissons le poison
nous nous comprenons du regard
Les bons géants
du bois infini
aux fortes racines
et aux mille voix
ont un son unique
et une unique destination
Ni tempêtes, ni tonnerres
Ne tairont leur bruissement
Nous sommes si nombreuses à regarder !
Nous sommes encore plus nombreuses à crier !
Paola Bonetti
À l'index n°17
Il giganti del bosco
(le donne ai signori della guerra)
Quelle deboli ombre,
quelle fragili forme
che lo specchio che mente
ci dice che siamo...
Quegli umori di esseri
dalle anime offese
traditi oltraggiatti,
sferzati dal vento
ed appena sorretti
da gamb vetrine...
sono il chiaro riflesso
di un amaro compresso
fotogrammi distorti
voluti da chi ?
Non ci stiamo signori !
Siamo tenere foglie
Di giovani frasche,
ma di un bosco infinito
che si perde allo sguardo...
Attendiamo che il vento
ci unisca nel canto
respiriamo in silenzio
rilasciando i semi
mitighiamo il veleno...
ci passiamo gli sguardi
I giganti buoni
del bosco infinito
dalle forti radici
e dalle mille voci
hanno un unico suono
ed un'unica meta...
né tempeste né tuoni
taceranno il frusciare
Siamo in tante a guardare !
Siamo in troppe a gridare !
Paola Bonetti