Il y a dans le bouleau la fragilité
de l'homme gauchi malgré sa grâce,
sa légèreté — malgré sa pudeur qui a du mal à cacher
sur son corps le mauvais pli,
la courbure imprimée à sa vie
par la peur ancienne, la douleur insurmontée ;
le bouleau vit penché, l'homme entravé
dans son maintien et sa marche par des tics ;
l'un et l'autre éprouvent la difficulté
de tenir parfaitement sa verticalité.
Judith Chavanne
À ciel ouvert
L'Arrière-Pays, 2011