Les feuilles dorées de
ce bouleau tissent
la dentelle du vent
avec les ailes
d'un passereau.
L'une sur l'autre glissent
les images où le temps
dévide ses trésors
L'arbre est peint sur
le lac d'où
sort une lumière
inconnue.
Ton âme est plus fragile,
plus nue que ton corps,
semblable à la petite île
au milieu des eaux.
Là, fleurit la pensée
sans image, l'éclair
d'une image qui défait
la pensée des pensées.
Il n'y a plus de demain ni d'hier.
Sois en repos dans le repos.
Jean Mambrino
L'Aube sous les paupières
ZurfluH éditeur, 2009