La fraîcheur vive du boulevard pourri d'automne. Les larges feuilles des platanes dégringolent. C'est un écroulement imprévu et bizarre dans la lumière croisée des lampes en arc. Il tombe une petite pluie menue, serrée que le vent incline parfois sur les visages. La nuit est parfumée de l'odeur des feuillages gâtés : elle sent encore l'ambre, l'œillet, la poudre, le fard, le caoutchouc des imperméables. |
Francis Carco
Anthologie de la poésie française du XXè siècle
Gallimard, 2010