Je sais un bois de pins derrière des dunes
Visité des vents de l'océan vert,
L'océan y porte sa grise écume
Mon cœur s'y tapit dans le sable clair.
Abrités de tout, purifiés du monde,
Le bois et la dune dansent au soleil,
Et notre âme danse, fille vagabonde,
Attendant pourtant l'instant du réveil.
Trace des oiseaux dans le sable, pierres
Ornées de cristal et traversées d'or,
Flaques sous le pied, tourbillon qui erre,
Ne sait se poser, se pose, s'endort.
Tatiana Joséphine Greene
Pierres Perdues
Armand Henneuse, 1960