Il s'est perdu. La forêt retrouve ses droits. Il s'est perdu, il se frotte, forêt contre forêt. Il se propose bien la trouée vers ce gouffre d'étoiles mais il est là, mensonge organisé, et c'est peut-être un mensonge qui l'aveugle. Le gouffre est le gouffre. Ni haut ni bas. Pas de direction à ce gouffre. Alors il s'en-gouffre comme on dit il s'empiffre. Il dit ― comme si une voix jouait en lui ― la forêt simplifiée c'est le gouffre appelé. Puis il s'endort et ses rêves ne bâtissent que chardons tout au plus voués à la décoration sinon au feu. Il s'endort les yeux grands ouverts que la clairière se fasse en lui. |
Pierre-Albert Jourdan
Le bonjour et l'adieu
Mercure de France, 1991