Saule pleureur ! Saule éploré ! Saule, corps et âme des femmes ! Nuque éplorée du saule. Chevelure grise ramenée sur la face, pour ne plus rien voir. Chevelure grise balayant la face de la terre. Les eaux, les airs, les montagnes, les arbres nous sont donnés pour comprendre l'âme des humains, si profondément cachée. Quand je vois se désespérer un saule je comprends Sapho. |
Clamart, nov-décembre 1932
(recopié et revu en novembre 1934,
avec un peu plus de cheveux gris. MZ).
Marina Zvétaieva
Mon frère féminin
Mercure de France, 1989