D'un arbre creux sur la falaise je ferai ma demeure : nul gîte ne me permettra de saisir mieux la rumeur du monde où je fus et ma trace ne se lit plus. Je vous entendrai, villes du songes, embrasées dans la dernière nuit ; je vous gardais comme fait le berger de la plus ancienne brebis ; j'étais sensible à vos gémissements. Le temps est proche, villes du sommeil, où l'oiseau de passage ne criera plus à vos portes. |
Roger Kowalski
Un sommeil différent
Traduction par Claude Michel Cluny
Le Différence, 1992