Je dessine sans me lasser
le pays de ma soif
le bleu sans repères
la blessure du ciel
laisse une tache de lumière
au milieu de la garrigue
l'arbre invente son lieu de repos
son oasis d'ombre
elle est la source d'une conversation
interminable
sous la nudité d'un ciel inconnu
il ouvre les bras
il saute plonge
tombe et rebondit
les bras ouverts
toujours vers le haut
il se lève dans la piscine olympique du ciel
entouré par les trompettes
dorées de la nuit
et l'écho qui s'effrite
la tache de lumière
est aussi son silence
assourdissant
Luis Mizón
Marée Basse suivi de Six Arbres
Æncrages & Co, 2012