Viennent le printemps,
Les feuilles par milliers,
Le rire lisse des jeunes pousses,
Tous les oiseaux.
Jamais l'arbre n'est encombré,
Qui sait la mémoire équarrie du vent
Dans le vide de ses branches,
Les pas légers de l'ombre douce
Sur le vert mouillé de l'herbe.
Jamais l'arbre n'est encombré,
Pour que chante
La voix trempée de nos espoirs.
Philippe Mathy
L'atelier des saisons
Cheyne Éditeur, 1992