Mon corps est engourdi
et je me meurs de froid ;
mon enfant est allé
couper du bois, hélas
et n'est pas revenu
Les palmes
ont séché
à la lueur
de la lune
Sur le foyer ardent
mon pot rougi éclate :
à l'aube au marigot
mon enfant est allé
et n'est pas revenu
Les palmes
ont séché
à la lueur
de la lune
Mon soleil s'est couché :
mon enfant est allé
derrière la colline
emporté par le vent
et n'en reviendra jamais plus
Les palmes
ont séché
à la lueur
de la lune
Étienne B. Noumé
Angoisse quotidienne
Le Flambeau, 1979