Tel est ce chêne : un geste tranquille, créant un arbre dans un arbre. Haute stature aux deux feuillages. Quel talent pour se disposer dans le ciel... Tout un silence habité, une allusion, l'arrière-monde au centre des feuilles. J'éprouve, oui, un heureux pressentiment à regarder l'arbre, et je m'en veux. Bref. Un corps de sève, né pour grandir sans souci de parabole, comme étranger à sa propre présence. |
Hervé Micolet
La lettre d'été
Cheyne Éditeur, 1993