Longtemps le marsault songe à trahir ses racines. Jeune il a la taille insolente et souple, le sang chaud. Mobile et prompt à couvrir les terres vierges, il rêve d’épuiser le soleil. L’âge rompt ses rêves de pirate, lui pourrit les branches et parfois les déchire. Il reste alors silencieux près du chemin, refait ses feuilles sans espoir. Il comprend enfin que rêvant l’inconnu des cieux il n’avait jamais désiré que la terre et lui confie son cœur calciné. |
Le grand arbre
Je voulais grandir davantage
Editinter, 2005