Les arbres ont des secrets qu’ils gardent au creux de leurs nervures, enfouis au mitan de leurs fibres. Ils suintent quelquefois en perles de rosée amère ou de sève sucrée. Ce sont des savoirs de bois vert, tendres et démesurés, des savoirs de bois menacés, rompus autant que courageux. Seules, les étoiles les cueillent quelquefois au détour de certains orages quand les éclairs foudroient et que la terre tremble, quand même les racines des chênes capitulent. Ce sont des secrets de forêts, de cimes et de courbures, tout parfumés de chlorophylle et de résine, légers comme des chants d’oiseaux et pourtant vénérables, comme des livres anciens. |