Même si le monde croît encore,
même si, sous l'écorce, la vie se renouvelle
et dure,
le rêve si souvent est suspendu,
et c'est dans l'éphémère
que tu murmures encore.
L'arbre se lève
et le jour,
partons !
à l'heure première,
puisque une sève nous porte,
puisque toujours la nuit se pose
sur le feuillage de l'être
et la mort,
noire lumière
qui brûle les instants.
Même si le monde croit encore,
tu bois le silence
et le vent qui balance
les certitudes.
La vie s'élève ou tombe ?
Quand pardonneras-tu ?
Éric Sivry
Revue " Phréatique "