Mes tilleuls massacrés
La Belle au bois dormant est morte
En plein été,
L'automne a raviné les cœurs
Longs murs de l'avenue
Honteux de la lèpre des jours
Au soleil de Septembre
Emprisonnant les ombres.
Naïg dans son kabig
Bleu de nuit des vacances
Quitte ma main
Et se retourne,
Et la poussière seule
A goût de miel, de mûre et de crêpe dentelle.
Au bout de l'avenue désormais dévastée
Le réverbère bat de la vitre
Attend son merle,
Mais l'infidèle a fui.
Villa Maria
Yves Cosson
Nantes au cœur
Éditions Siloë, 2006