L'atome de neige
au plein des pupilles
explose.
Comme des globules
longtemps les hommes de l'immense
ont erré bouche contre l'air.
Ouvert à l'espace,
l'œil peut défier ses murs,
ceux qui s'appesantissent autour de l'être.
Il n'est plus de cri noir.
La bouche devient la proférante.
Et le verbe s'élève
avec des versants de verdure.
Le départ est montée de l'arbre
quand la terre est en bienveillance.
L'humain n'est plus que faim croissante
et que mains mûrissantes.
Fernand Ouellette
Poésie
poèmes 1953-1971
Éditions de L'Hexagone, 1972