Les arbres de l'avenue or et roux
diminuent à vue d'œil
perdent leurs feuilles
Un peu plus nus chaque jour
les retrouve debout leur parure
à leurs pieds éparpillée
En larmes ils se font piller par
le vent la pluie
Au sol leur robe mâchurée macère
souillée par les pas des passants
Les marronniers flamboyants ne seront
demain que bois sec et fusain
dressés dans le ciel blanc
Louise Herlin
L'amour exact
La Différence, 1990