J'écoute le vent
Siffler dans le vent la voix végétale
Monologue mais ce sont bien ses mots
Qu'incise à peine une chute de feuilles
Ils se répandent dépense vaine
Herbes mornes que le désir ne froisse plus
Engluées dans la boue ou les flaques durcies
Éparses du froid dans les bois.
Benoît Conort
Main de nuit
Champ Vallon, 1998