Dehors, l’été
Comme je sors
L’odeur de bois blond
Agite ses chiffons dans l’air
Enfance
Quel vent t’amène ?
À tes doigts
Lénifiante
Quelle relique ?
Je viens, dis-tu
Bout de bois
Nez-percé
Fil de fer
Jouer au moulin
Bois de tilleul
Fil de fer
Souffle d’Éole
Gai moulin, vire
Et tourne fol
(Avec ça, épater
Les copains d’école !)
Mais déjà
L’odeur de bois mol
En elle porte
Sa semence de mort
Quoique dehors
L’été, encore
Soit de chair et d’os
Ô, être l’été
De fruit sec
Que le vent gaule
Et l’enfant cueille
Comme je sors de l’école
Être l’odeur du tilleul.
Martin-André
Revue Volutes
Cercle angevin de poésie