Par les Arbres nous rentrerons Seuls à
nous aider de leur équanimité avec nos
livres qui moisissent
que tes oreillers soient toujours en crin
une guêpe dans le mai apollinarien
calmement armés nous atteindrons le soir
et tes beaux seins communs
au pied des marronniers enchandelés les
enfants précaires immortels nous font
joie mais appuyé contre une ante voici
que je regarde le ciel il va s'écrouler
je regarde mes troupes défiler
je n'écoute par leur sentence
je cherche ma tombe disparue
Jude Stéfan
Élégiades
Gallimard, 1993