Les arbres ignorent les lois de la propriété.
Quand on pense les retenir et les enfermer, ils s’échappent par les rais de lumière. Si la lumière décline, ils oublient les frontières et imposent silencieux leur immense liberté. Ils traversent le temps qui passe en offrant la dignité de leur vieillesse. Les murs sont inutiles. Les feuilles, la sève et l’écorce, poursuivent en plein jour le cheminement insoupçonné : les racines vont loin, très loin, elles s’étalent comme des doigts pour repousser les limites devenues invisibles. La nature conquise en apparence, reste la déesse des lieux, comme l’enfant que l’on croit diriger mais qui est notre guide. |
Imasango
Outremer
Trois océans en poésie
Anthologie par Christian Poslaniec et Bruno Doucey
Éditions Bruno Doucey, 2011
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Sophie Cantou Expansion |