Mon cyprès que projette
et répand dans les cieux des froufrous d'azur,
comment te contempler
sans que mes yeux te souillent ?
Moi-même je n'étais pas le crime.
J'ai vu le loup d'ombre se lécher la peau
tandis que lui parvenait l'odeur enfumée du sang
de mes amours naissantes.
Comment te contempler sans te faire offense ?
La pluie rythmée d'avril délave
ta rêveuse silhouette.
Le flot de mes larmes se déverse sur toi.
Sont-elles toutes pures ?
Fatos Arapi
13 écrivains d'Albanie
Centre national du livre, 1998