Le petit jardin est si doucement intime
que les moindres objets y forment des obstacles.
Les humbles laitues elles-mêmes ont un parfum
et la terre est une amie, conforme et odorante.
Les pruniers dressent leurs corolles
en fleurs et tremblent d'un amour serein.
Comme une vague s'y éploient
un parfum de terre et une pulsation du soleil.
Pablo Neruda
Cahiers de Temuco (1919-1920)
Traduction de Claude Couffon
Le Temps des Cerises, 2003