Le marais
à portée de tes mots
se donne à la lumière
quand les saules reversent au ciel
leur trop-plein de pluie.
Ici buissonnent des patois de lenteurs et d’eaux
où tu cherches la modulation de ta voix.
Tu fermes les yeux
le temps du poème
et le paysage persiste
dans l’herbier des paupières
comme si désormais
tu pouvais peindre le bleu du vent.
Gérard Cousin
Bleu de saule en saule
Rétroviseur n°100 et Lieux d’Être n°37