Douces lueurs Prague aux étranges sculptures Prague aux forêts lointaines... Chant des grands sapins dans la forêt enneigée et sur l'autel de mousse, devant l'icône de la Vierge, des pèlerins ont allumé de petites veilleuses rouges... C'est un pays de terres rondes et d'argile, de grilles forgées dans le feu de Vulcain et la sorcière gravit la colline... Elle porte des fagots de bois sur ses épaules, interroge les enfants. Moi je n'ai pas peur d'elle et je regarde la lune qui foudroie de ses flèches argentées les spectres du château. Aux portails passent les colombes. Paix soit aux cieux et sur la terre ! Là-haut, passe l'hirondelle migrante entre les feuillages et les nuages... Moi, je garde sur mon c ur un peu de terre de mon pays et je m'élance, feuille folle, à la conquête d'un Dieu vivant. Ne reste qu'un tiers de vent et je trouverai saveur de l'éternité. |
Véronique Guerrin-Macznik
Poésie 1 Vagabondages
n°28, déc. 2001