l'étendue
de ce pays que je ne connais pas
le temps
d'être immobile feint durant des heures
d'un ciel couvert
et par-dessus le châtaignier
immense ; à chacun a donné
son lot de douleurs
d'infirmités, à chacun le jardin clos
d'arbres amers où méditer
aux plus révoltés reste encore
le loisir de songer
par la fenêtre ouverte
entre le ciel couvert à peine
de mon repos ose à peine
approcher
et la toison dense des forêts
d'or se revêt sur les sommets
entre elle et moi
un châtaignier
immense.
Gérard Bayo
Déjà l'aube d'un été
Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1984