Vers la forêt marine,
Les fourrés se ferment sur les chasseurs.
La pluie draine les paroles basses
Et la fumée caresse nos délires.
L'automne grince.
Plus loin, quand les taillis s'entrouvrent
Sur les eaux, une odeur rappelle
La saison où pencha la coque,
Où se creusa l'au revoir chaviré.
Le lit sombre en travers des feuilles,
On s'éternise. On rapine.
À l'horizon trahi par les meutes,
Le château garde l'insoumise,
Tout s'éteint. L'hallali prend le deuil.
Le fanal danse.
(Nouvelle version d'un poème paru dans Errances, Janus-Oswald, 1959)
Alain Mercier
Poésie 1 n°19
Sept.oct 1971