Les trois arbres sont pareillement renversés en terre
Et le monde est très chaud
Ô gloire où va le soir avant la nuit ?
Les tabliers s'enfuient sur les allées moins claires
La cloche les prend par deux et trois
L'herbe reste et rentre et pousse sans misère.
Et les trois arbres se réveillent pleins d'oiseaux
Ils baignent par la tête
Dans la foi, la certitude et les brouillards,
Les robes reparaissent sur la terre.
Pierre Jean Jouve
Les Noces suivi de Sueur de sang
Gallimard, 1966