Dormir à l'ombre d'un noyer rend fou
se répète le vieux qui sait cela depuis l'enfance
et que peut-être la folie
allait lui rendre la jeunesse
Il dort (C'est au pied de l'arbre
qu'on voit le dormeur)
Et c'est merveille qu'entre les feuilles
que le vent brasse
le vide prend la forme d'un oiseau
Et que l'oiseau grandisse
jusqu'à se confondre
avec le ciel immense
Autant dire disparaître.
Serge Wellens
Il m'arrive d'oublier que je perds la mémoire
Folle Avoine, 2008