Arbre virginal aux rougeurs charmantes,
Tu n'es que boutons et que fleurs :
Ta blancheur éclatante au parfum de printemps
Te semble à toi-même un grand rêve flottant.
Doucement, au long de tes joues les flocons
— Oh ! tu respires à peine — tombent en pluie légère
Dans l'herbe et gisent alentour.
Mais une angoisse te monte, sentant les fruits venir.
Richard Von Schaukal
Poésie : cahiers mensuels illustrés
septembre 1933