Je lève les yeux et je vois
les arbres de Suède qui se tournent vers moi
Ils hochent gentiment leur tête penchée
la lumière pâlit sur la terre
Tout en bas les lumières s'allument
Les Suédois un à un
Sortent faire des courses et se disent bonjour
aussi craquants qu'un cracker suédois qui
à peine sorti du paquet fait crac
Et bientôt l'air est plein de cracs
De schnapps de braques de weimar et
de moi, mes différents moi réunis,
suédois en cet instant, arbre moi-même
hochant la tête perdu au milieu des autres.
Ron Padgett
On ne sait jamais
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Claire Guillot
Joca Seria, 2012